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Crochet d’Halloween
Cette année, pour Halloween et Samhain, j’ai eu envie de mettre en avant une créatrice dont j’apprécie énormément le travail. Je n’ai pas encore beaucoup abordé ma passion pour le crochet dans mon Chaudron (excepté brièvement ici), mais je suis heureuse d’y consacrer un article complet pour vous présenter quelques-uns des nombreux modèles imaginés par Valérie de Valérie_Fil’uncrochet.
Si vous aimez l’automne et/ou Halloween et Samhain, vous trouverez sûrement dans ce qui suit de quoi vous inspirer pour une jolie décoration de saison (et de fête !) et nourrir votre créativité ! Et plus largement, il est possible qu’une fois votre lecture terminée, vous ayez l’envie et la curiosité d’en savoir plus sur l’univers de Valérie et, pourquoi pas, de (re)découvrir le crochet !
Magie d’automne
Le crochet est-il de la magie ou, comme certains le disent, de la sorcellerie ? C’est fort possible ! La preuve en est qu’au cours de ces dernières semaines, j’ai transformé ça :
en ça :
Pas mal, n’est-ce pas ? Seuls les bonbons qui se trouvent à l’intérieur du chaudron n’ont pas été crochetés mais depuis la prise de la photo, ils ont été mangés ! Tout le reste de ce que vous voyez sur l’image ci-dessus a été fait entièrement à la main par mes soins avec du fil de coton Catania de Schachenmayr, un crochet, des ciseaux, des aiguilles, du fil d’aluminium (pour articuler certains personnages), une pince à épiler (dont je vous expliquerai l’utilité dans un prochain article), ainsi que du fil cordonnet (pour broder les yeux d’Arwen et de Pacôme) et du rembourrage (ces deux derniers éléments n’apparaissent pas sur la photo).
Quelques pelotes, quelques accessoires, un peu de savoir-faire, une dose de patience et les modèles conçus par une créatrice de talent : tels sont les ingrédients qui m’ont permis de réaliser les amigurumi que je vous présente aujourd’hui. Prêts à les découvrir en détail ? Suivez-moi !
Les modèles réalisés
Je vous invite à rencontrer Arwen la petite sorcière, Merlin le chat sorcier, Batty la chauve-souris, et Pacôme le fantôme espiègle, entourés de quelques éléments de décor qui permettent de construire des mises en scène enchanteresses. Préparez-vous à être charmés !
Arwen, la petite sorcière
Comment aurais-je pu voir Arwen la petite sorcière sans avoir envie de la crocheter ? En la concevant, Valérie a touché une corde sensible en moi car elle a imaginé une petite sorcière proche de la nature, tant dans les tons de ses vêtements et de ses accessoires qu’à travers les éléments qui les décorent. Cette vision poétique ne pouvait que me donner envie de dégainer mon crochet !
Pour crocheter Arwen, on commence de manière plutôt classique par le corps : d’abord les bras que l’on met de côté, puis les jambes que l’on raccorde entre elles pour continuer à monter jusqu’aux bras, que l’on crochète au tronc, puis le cou et la tête que l’on ferme en haut du crâne. Il existe différentes manières de construire un corps de poupée lorsqu’on fait des amigurumi mais celle-ci, souvent utilisée par les créateurs que j’apprécie, est ma préférée : elle permet en effet aux bras et aux jambes d’être fixés au personnage sans risquer de lui donner une apparence « bancale » et asymétrique qui peut gâcher des heures de patience, ce qui arrive parfois dans le cas où l’on doit coudre les bras et les jambes au corps. Ici au moins, tout tombe en place correctement et toujours de la même façon, ce qui offre une certaine tranquillité d’esprit au crocheteur !
Les yeux peuvent être faits de deux manières différentes : soit en utilisant des yeux de sécurité, soit en les brodant avec du cordonnet. J’ai opté pour la deuxième solution car la technique qui permet de donner davantage d’expression aux yeux de sécurité nécessite de la colle et il ne m’est pas possible d’en manipuler. Bien sûr, j’aurais pu me contenter de mettre des yeux de sécurité seuls, mais je souhaitais que mon Arwen ait un regard plus expressif. C’est pourquoi j’ai brodé les yeux selon le modèle proposé par Valérie dans les instructions, ce qui lui donne un air rieur.
Une fois le corps et le visage réalisés, vient le moment de s’occuper des cheveux. Là encore, la technique utilisée pour créer la perruque et les mèches est plutôt courante, mais cela ne dispense pas le crocheteur de faire preuve d’une vigilance accrue pour faire les mèches aux bons endroits ! La fixation des mèches à la tête pour créer la mise en forme de la coiffure nécessite elle aussi une grande minutie puisqu’il faut épingler puis fixer chaque mèche avec précision. Là encore, il est beaucoup plus pratique d’utiliser de la colle… sauf bien sûr lorsqu’on n’en a pas la possibilité ! Je me suis donc adaptée à la situation (hors de question de priver Arwen de sa jolie coiffure !) et me suis armée de mon aiguille (et de beaucoup de patience). J’ai épinglé et cousu chaque mèche à la tête d’Arwen et je dois avouer que malgré mes doutes initiaux, le résultat est plutôt satisfaisant !
Maintenant qu’elle est coiffée, il ne reste « plus qu’à » habiller Arwen. Et là aussi, les détails et les motifs raffinés sont au rendez-vous ! La robe, par exemple, est fort bien pensée : le col la jupe font appel à des techniques simples mais du plus bel effet, et la ceinture qui réhausse le tout apporte un joli contraste qui donne du relief à l’ensemble. Le jupon orange qui se trouve sous la jupe obéit au même principe : simple mais ingénieux dans sa confection, il complète la robe à merveille.
Pour qu’Arwen puisse se promener dans la nature, il lui faut des chaussures. Celles que Valérie lui a imaginées sont plutôt simples à réaliser, mais très détaillées puisqu’elles disposent d’une semelle, ont une forme qui épouse parfaitement celle du pied de la poupée, et sont ornées d’une jolie lanière sur le dessus.
À ces éléments indispensables viennent s’ajouter des accessoires qui apportent encore un peu plus de poésie à cette petite sorcière. Son chapeau est inspiré de la végétation automnale, que ce soit à travers ses couleurs ou les ornements qui le décorent. Là encore, sa conception est simple mais astucieuse : grâce à l’utilisation originale de techniques simples, on obtient un effet travaillé et raffiné que viennent renforcer les citrouilles et les feuilles qui décorent l’ensemble. Ici aussi, j’ai cousu ces petites pièces au lieu de les coller au bord du chapeau comme le recommandent les instructions, et je ne suis pas mécontente du résultat !
Une fois que l’on sait faire les citrouilles qui embellissent le chapeau, il est aisé de crocheter le sac d’Arwen. En forme de potiron, il ajoute une touche de poésie supplémentaire à l’ensemble. Ce type de détail (un élément commun adapté à un personnage pour le compléter en faisant ressortir sa nature et son identité) est caractéristique du travail de Valérie Fil’uncrochet car il n’est pas rare de voir ses poupées porter des accessoires qui les définissent, comme le fait Arwen avec ce sac qui lui donne un style unique et original.
Enfin, il ne reste plus qu’à parfaire la coiffure d’Arwen en crochetant les nœuds que l’on pourra ensuite attacher dans ses cheveux pour fixer les deux couettes de chaque côté de sa tête. Comme tous les éléments réalisés jusqu’ici, les nœuds font appel à des techniques simples mais ingénieuses qui permettent de créer deux liens dont il suffit d’emboîter les extrémités pour qu’ils ne bougent plus tout en restant amovibles.
Et voilà : Arwen est terminée ! Bien sûr, il est possible d’appliquer un peu de de fard sur les joues de la poupée pour lui donner bonne mine. Comme je ne peux pas manipuler ce type de produits, la mienne n’en porte pas… mais cela ne l’empêche pas d’être tout de même très jolie !
Merlin, le chat sorcier
Toute sorcière a un familier, et celui d’Arwen d’appelle Merlin. Il s’agit d’un chat noir, sorcier lui aussi, comme l’indique le chapeau dont il est coiffé.
Ce petit personnage n’est pas très difficile à réaliser : si vous savez crocheter une boule, cet adorable chat est à votre portée ! Comme pour Arwen, j’aime beaucoup la structure du corps car ici, nul besoin de renforcer le cou pour que le sujet ne dodeline pas de la tête : la technique de Valérie est pratique et simple à mettre en œuvre puisque le corps est directement crocheté dans le prolongement de la tête après avoir fermé cette dernière. Le cou, quant à lui, est suffisamment épais pour que l’ensemble se tienne bien et ne bouge pas.
Lorsque la forme globale est terminée, on peut donner un visage au personnage en brodant le nez et les moustaches. Si vous pouvez utiliser de la colle, c’est aussi le moment d’embellir les yeux de sécurité pour rendre votre chat plus expressif. Comme pour Arwen, j’ai dû renoncer à cette étape.
Les bras, les jambes et la queue sont réalisés à part et cousus une fois le corps terminé. Comme je l’ai dit plus haut, l’idée de coudre les bras et les jambes (et ici, la queue !) sur un personnage au lieu de les intégrer pendant le crochetage de son corps est toujours une source de stress pour moi car il est important que le résultat soit symétrique et, dans le cas d’un sujet assis, que le personnage tienne dans cette position, ce qui n’est pas si évident à réussir ! Heureusement, Valérie donne des indications précises sur les points de repère à prendre en compte pour la couture des bras, des jambes et de la queue, ce qui évite les déconvenues.
On réalise ensuite le chapeau qui dans sa forme ressemble beaucoup à celui d’Arwen (on fait d’ailleurs appel aux mêmes techniques pour l’un comme pour l’autre). Une fois la forme prête, il ne reste plus qu’à crocheter le ruban et à le coudre à la base du chapeau (mon conseil : pensez à faire tenir le ruban en place avec de très larges points avant de le coudre de manière invisible, sans quoi vous risqueriez d’avoir des surprises en découvrant le résultat final !), puis à broder la boucle dorée ainsi que quelques étoiles sur le cône. Pour finir, on coud le chapeau à la tête et le tour est joué !
Il est également possible de donner à Merlin une baguette magique confectionnée à partir un cure-dent et une étoile crochetée. Si vous pouvez le faire, je vous y encourage vivement, cela donnera encore plus de caractère au personnage ! Comme vous pouvez le voir sur les photos, mon Merlin doit se passer de baguette magique (toujours à cause de la colle). Mais étant un petit chat plein de ressources, cela ne l’empêche pas d’être un redoutable sorcier au charme irrésistible !
Batty, la chauve-souris
Dans l’imaginaire collectif, sorcières et chauve-souris se côtoient souvent. Que ce soit dans les greniers où les premières aiment placer leur occultum et où les secondes aiment dormir, ou dans la forêt lors de leurs sorties nocturnes respectives, elles cohabitent et se tiennent volontiers compagnie. Il était donc tout naturel que Batty la chauve-souris rejoigne Arwen et Merlin pour célébrer le sabbat !
Si vous avez réalisé Merlin sans difficulté insurmontable, alors vous crochèterez Batty la chauve-souris sans problème car ils ont la même base. En effet, le bloc tête-corps est le même pour Batty que pour Merlin, la seule différence étant le changement de couleur pour la partie corps en ce qui concerne Batty.
Une fois l’ensemble tête-corps terminé, on brode le nez et les sourcils pour donner un visage à la chauve-souris, puis on s’occupe des ailes. Si elles sont du plus bel effet car elles reproduisent fort bien la forme particulière des ailes des chiroptères, elles sont plutôt faciles à crocheter et la mise en place des détails bénéficie des photographies pas-à-pas qui sont incluses dans les instructions. De la même manière, des repères précis sont donnés (et illustrés) pour pouvoir les coudre correctement au corps.
Il ne reste plus qu’à donner des oreilles à Batty. Celles-ci sont faciles à crocheter et emploient les techniques habituellement utilisées pour ce type d’élément. Les coudre sur la tête de la chauve-souris est tout aussi facile grâce aux repères donnés (et illustrés en photos) dans les instructions.
Enfin, il est possible là aussi d’appliquer un peu de fard sur les joues de la chauve-souris pour lui donner bonne mine. Comme Arwen, la mienne devra s’en passer, mais elle demeure tout de même adorable !
Pacôme, le fantôme espiègle
À propos de personnage adorable : connaissez-vous Pacôme, le fantôme espiègle ? Il est le premier personnage issu de l’univers créatif de Valérie que j’ai réalisé (en juillet dernier). J’ai eu un énorme coup de cœur pour lui dès que je l’ai vu, si bien que je l’ai fait en plusieurs exemplaires !
Une fois octobre arrivé, Pacôme a tenu à participer aux célébrations du sabbat avec Arwen et ses compagnons. Il s’est donc joint à eux et d’après ce que l’on m’a dit, il a même profité de quelques bonbons !
Crocheter Pacôme n’est pas très difficile si l’on se concentre bien pour suivre les instructions (mais n’est-ce pas là tout le principe des amigurumi ?). On commence par le haut de la tête puis on continue par le corps en attachant les deux de la même manière que pour Arwen, Merlin et Batty. Seule la queue du fantôme est un peu délicate à réaliser en raison du nombre important de diminutions sur certains tours, mais il n’y a là rien d’insurmontable si l’on est attentif et que l’on maîtrise la diminution invisible. On obtient ainsi une forme particulièrement travaillée qui se révèle parfaite pour un fantôme, d’autant qu’elle lui donne un aspect différent par rapport à ce que l’on voit le plus souvent.
On fait ensuite les bras que l’on coud sur les côtés en se fiant aux repères évoqués par Valérie dans les instructions. Une fois cette étape passée, on peut donner un visage à Pacôme en commençant par lui dessiner un nez avec un fil de coton blanc. Le nez placé, on brode les yeux et les sourcils en suivant le schéma fourni dans les instructions (et en s’aidant en parallèle de la vidéo de Valérie où chaque geste est détaillé).
Le bonnet de nuit qui coiffe cet adorable fantôme est lui aussi facile à réaliser… et très ingénieux dans sa conception ! La technique utilisée pour lui donner sa forme est très simple, mais il fallait y penser ! Mon conseil pour ne pas se perdre est de bien marquer les mailles qui se trouvent au début de certains tours. Une fois arrivé au bout du bonnet, il ne reste plus qu’à crocheter la petite boule jaune et à l’y attacher en la cousant. Les instructions ne prévoient pas de coudre le bonnet à la tête, mais cela reste une possibilité si l’on veut être sûr de ne pas les éloigner l’un de l’autre. Sur les photos qui illustrent cet article, j’ai choisi de coudre le bonnet à la tête.
Enfin, la lanterne apporte une touche finale en complétant Pacôme avec beaucoup de délicatesse. Là encore, elle ne présente pas de difficulté majeure dans sa réalisation et les techniques employées sont simples… mais du plus bel effet ! Lorsqu’elle est terminée, il suffit de la coudre à la main du fantôme et voilà Pacôme prêt à flotter à vos côtés pour vous éclairer la voie !
Le chaudron, les bonbons et la potion magique
Que serait une sorcière sans son chaudron et ses potions, surtout un soir de sabbat ? Voilà qui tombe bien, car Valérie a justement prévu de quoi permettre à Arwen et à ses compagnons de célébrer Halloween comme il se doit !
Le chaudron autour duquel se retrouve cette joyeuse compagnie est encore une fois plutôt facile à réaliser. La manière dont il est construit permet de réunir les pieds et le corps en les crochetant, ce qui offre à l’ensemble une bonne stabilité et garantit que les différents éléments sont bien là où ils sont censés être. Monter le chaudron est également aisé puisqu’il suffit de suivre les instructions. On crochète ensuite les poignées que l’on coud de chaque côté selon les repères donnés par Valérie, puis on s’occupe des taches que l’on peut ensuite coller sur le chaudron ou, dans mon cas, coudre.
Pour que le chaudron ne reste pas vide, on peut le remplir de bonbons crochetés, mais aussi d’autres éléments imaginés par Valérie. Ici, faute de temps, je n’ai malheureusement pu crocheter qu’un seul bonbon pour pouvoir publier cet article à temps (d’où les vraies friandises présentes sur les photos), mais je compte bien en faire d’autres, d’autant qu’ils sont faciles et rapides à réaliser !
Enfin, la fiole de potion magique ne présente pas non plus de difficulté particulière si l’on est à l’aise avec les changements de couleur. Là encore, la forme est minutieusement travaillée et l’utilisation de techniques simples permet de créer de jolis effets. L’anse est crochetée en dernier et cousue en suivant les repères indiqués dans les instructions.
Le potiron
Il m’est impossible d’imaginer un décor automnal et des célébrations d’Halloween et de Samhain sans citrouilles à l’horizon, tant dans le décor que dans mon assiette. Là encore, j’ai été ravie de découvrir le magnifique potiron proposé par Valérie ! Non seulement j’ai eu un coup de cœur en voyant les photos qui figurent dans le livre (voir plus bas), mais j’ai eu beaucoup de plaisir à le crocheter tant la technique employée est simple et ingénieuse. Je ne dévoilerai pas les secrets de Valérie ici (pour les connaître, vous devez acheter ses ouvrages !), mais la manière dont le potiron est construit rend ce modèle accessible au plus grand nombre. Je ne peux donc que vous encourager à le tester… et à l’adopter !
Pour réaliser ce potiron, on commence par le corps de la cucurbitacée. La forme particulière des quartiers est donnée une fois cette partie crochetée à l’aide d’une technique simple mais efficace qui produit un très bel effet.
Une fois le corps créé, on s’occupe des tiges, qui là encore ne présentent pas de grande difficulté si l’on a pris l’habitude de compter les mailles, notamment à certaines étapes-clefs. Avant de fermer les extrémités des tiges, on insère un fil d’aluminium flexible qui permettra de leur donner la forme que l’on souhaite.
Enfin, on crochète la feuille qui sera cousue au bout de la tige courte. Là aussi, la forme est travaillée minutieusement de manière à imiter celle des feuilles de potiron au plus près. Le résultat est saisissant et une fois la feuille et le potiron assemblés, on ne peut qu’être fier d’avoir réalisé un sujet aussi beau !
Le livre Sortilèges d’Halloween
Les modèles que je viens de vous présenter vous plaisent ? Ils vous donnent envie de vous munir de votre crochet et de quelques pelotes de coton ?
Où trouver ces adorables modèles ?
Vous les trouverez dans le livre Sortilèges d’Halloween, de Valérie Fil’uncrochet, que vous pourrez vous procurer exclusivement sur son site. Là, vous aurez le choix entre le livre seul et un combo réunissant plusieurs ouvrages, dont bien sûr celui-ci. Si vous appréciez déjà l’univers de Valérie, n’hésitez pas : le combo est l’option la plus avantageuse car vous pourrez réaliser des personnages supplémentaires en lien avec d’autres thèmes. Si vous découvrez le travail de Valérie et voulez vous familiariser avec sa façon de faire avant d’aborder d’autres thèmes ou si votre budget ne vous le permet pas, prenez le livre seul, c’est déjà un très bel achat compte tenu de sa qualité et du nombre de modèles qu’il contient !
Un Halloween enchanté
Dans ce très joli livre auto-édité, Valérie revisite les classiques d’Halloween à travers d’adorables personnages et des éléments qui font partie du folklore des sorcières, des monstres et de l’Autre Monde. Tous les ingrédients sont réunis pour créer des décors merveilleux et féeriques qui mettront en valeur l’atmosphère particulière de Samhain et Halloween.
En plus des modèles présentés dans cet article, vous trouverez dans Sortilèges d’Halloween un grimoire qui complétera à merveille le chaudron et la potion, un costume potiron pour déguiser vos poupées, un modèle de garçon vampire, un déguisement de diable, une araignée toute mignonne (si si, je vous jure !), une combinaison monstre avec son doudou pour vos poupées, et une combinaison chat. Comme vous le voyez, cet ouvrage est bien fourni et vous promet de belles heures de crochet !
Le contenu d’un point de vue technique
Côté structure, Sortilèges d’Halloween est plutôt conforme à ce que l’on trouve habituellement dans le monde du crochet puisque comme la plupart du temps (et dans la totalité des livres de Valérie), il commence par présenter le matériel nécessaire à la réalisation des modèles, puis donne quelques conseils techniques auxquels il s’avérera très utile de se référer ponctuellement en cas de difficulté au cours de son travail.
Le « cahier technique »
Valérie appelle cette partie le « cahier technique ». Dans cette section abondamment illustrée, elle explique ses astuces, mais aussi les techniques de base et avancées qu’il sera nécessaire de connaître pour créer de beaux amigurumi et pour progresser.
Que vous soyez un crocheteur débutant ou expérimenté, je vous recommande vivement de lire attentivement le cahier technique avant de vous lancer dans la réalisation d’un personnage. Non seulement cela vous offrira un aperçu global de ce que vous aurez à faire, mais vous vous familiariserez avec certaines appellations particulières (i.e. non académiques) que Valérie donne à certaines techniques.
En effet, si je ne fais pas d’erreur, Valérie a appris le crochet durant son enfance auprès de sa grand-mère, qui n’utilisait pas toujours la terminologie « officielle » et employait volontiers des dénominations personnelles… et ce sont celles-ci que Valérie utilise lorsqu’elle écrit ses instructions ! Or, si l’on se lance dans la réalisation de l’un de ses personnages dans avoir consulté le cahier technique au préalable, on risque d’être quelque peu dérouté face à cela. En revanche, lire le cahier technique avant de commencer permet de s’y adapter rapidement, quitte à le consulter à nouveau de temps à autre.
Quelques erreurs
Hormis quelques exceptions, tous les livres proposant des modèles d’amigurumi contiennent des erreurs, y compris ceux publiés par des maisons d’édition conventionnelles. Cela s’explique par les particularités que présente la rédaction de ce type d’ouvrage car l’aspect technique y est très important et malgré la plus grande minutie, des erreurs parviennent tout de même à se glisser dans les instructions.
On trouve dans Sortilèges d’Halloween quelques coquilles et fautes de langue, mais aussi quelques formulations confuses dans la formulation des instructions, sans pour autant que cela empêche la réalisation des modèles. Quelques erreurs techniques se sont aussi glissées çà et là, et celles-ci peuvent davantage perturber les débutants ou les crocheteurs les moins confiants qui penseront qu’ils auront fait une erreur et ne parviendront par à la résoudre, tandis que les plus expérimentés verront ce qui ne va pas et le corrigeront d’eux-mêmes.
Les erreurs linguistiques pouvant être corrigées à l’aide d’une relecture attentive, je donne ici une liste des erreurs techniques que j’ai repérées dans les modèles qui sont présentés dans cet article :
Arwen : p.17, haut de la robe : le R2 apparaît deux fois. Dans le doute, j’ai compté le deuxième R2 comme un R3 et crocheté cinq rangs (ou plutôt, tours).
Pacôme : p.44, corps : au R13, au lieu de « {1dim, 2ms} x 3 [12] », lire « {1dim, 3ms} x 3 [12] », sans quoi le nombre de mailles n’est pas bon (avec l’erreur, on obtient 9 mailles et non les 12 nécessaires).
Chaudron : p.22, au R27, au lieu de « 7ms, {13ms, 1dim} x 5, 6ms [84] », lire « 7ms, 1dim, {13ms, 1dim} x 5, 6ms [84] ». R29 : au lieu de « 5ms, {11ms, 1dim} x 5, 6ms [72] », lire « 5ms, 1dim, {11ms, 1dim} x 5, 6ms [72] ». R31 : au lieu de « 4ms, {9ms, 1dim} x 5, 5ms [60] », lire « 4ms, 1dim, {9ms, 1dim} x 5, 5ms [60] ». Ici, il manque la première diminution à chaque fois.
Encore une fois, ce type d’erreurs est courant dans les livres d’amigurumi. Bien qu’elles puissent compliquer le travail, elles n’empêchent pas pour autant la réalisation des modèles et n’affectent pas la qualité du travail de Valérie.
Pourquoi j’apprécie le travail de Valérie
Je pense qu’à ce stade, vous avez compris que j’aime énormément le travail de Valérie. C’est en me promenant sur Internet à la recherche de jolis modèles d’amigurumi il y a quelques mois que j’ai découvert les créations de cette artiste du fil… et que je suis tombée sous leur charme ! J’y ai trouvé un monde dans lequel je me sentais particulièrement bien et que je suis très heureuse de partager avec vous aujourd’hui.
Un univers féerique
L’univers de Valérie est empreint de magie, de poésie, de douceur et de féerie, si bien qu’en le contemplant on a l’impression d’être transporté dans un conte de fées. La vision du monde qu’elle y développe est rassurante, réconfortante, onirique à souhait, et éveille la curiosité de quiconque s’y plonge car on se demande quelle créature merveilleuse on va rencontrer en s’aventurant un peu plus dans ce monde enchanté. J’aime m’évader dans son univers et voir apparaître progressivement les adorables personnages qui l’habitent !
Comme vous le savez si vous me lisez régulièrement, la féerie, le folklore et le merveilleux sont des domaines que j’affectionne tout particulièrement. Je ne pouvais donc rester insensible à ce que propose Valérie !
La construction des personnages
L’identité unique des personnages créés par Valérie prend racine dans l’imagination de cette dernière, certes, mais aussi dans la matérialisation de sa vision. En effet, c’est grâce à sa grande maîtrise des techniques du crochet que Valérie réussit à restituer avec précision les formes qu’elle a imaginées. Ainsi, elle utilise des techniques simples pour produire des effets travaillés et des formes complexes et détaillées. Lorsqu’on crochète l’un de ses modèles, on ne peut qu’être impressionné par la finesse et le raffinement des personnages obtenus !
Par ailleurs, j’ai évoqué plusieurs fois dans cet article à quel point la construction des personnages est ingénieuse et plutôt simple. Cela s’explique en partie par le parcours de Valérie puisqu’elle est architecte de formation, ce qui implique qu’elle a appris à penser en 3D (ce qui est loin d’être instinctif pour tout le monde !) et qu’elle a acquis une certaine méthodologie. Il en résulte un travail rigoureux et une démarche logique dans la réalisation des personnages. Mieux encore, tout est fait pour que tout un chacun (y compris le débutant) puisse exécuter un travail propre et soigné, même lorsqu’il s’agit d’élaborer des formes complexes à l’aide de techniques astucieuses.
À qui s’adressent les modèles de Valérie ?
Les personnages et éléments présents dans Sortilèges d’Halloween sont à la portée de tout le monde pourvu que l’on maîtrise à peu près les bases du crochet. Si vous savez faire des mailles serrées, des augmentations et des diminutions invisibles, vous êtes déjà capables de réaliser les modèles les plus simples de ce livre. De plus, le cahier technique est toujours à portée de main en cas de doute, ce qui vous permet de ne jamais être pris au dépourvu. Vous pourrez alors crocheter avec plaisir tout en progressant… et vous émerveiller de ce que vous aurez réussi à faire !
Si vous aimez le crochet, je ne peux que vous encourager à découvrir l’univers enchanté de Valérie Fil’uncrochet. Pour Halloween et Samhain, j’ai souhaité vous présenter Sortilèges d’Halloween à travers quelques-uns des modèles qu’il propose. Si, comme moi, vous avez eu un coup de cœur pour certains personnages, n’hésitez pas à vous procurer ce livre auto-édité car non seulement vous pourrez vous aussi réaliser ces merveilles, mais vous soutiendrez une petite entreprise et encouragerez Valérie à continuer de créer !
Je vous souhaite un Joyeux Halloween et un Merveilleux Samhain !
(© Morrigann Moonshadow, le 31 octobre 2024. Reproduction partielle ou totale strictement interdite.)